AutoPlus, garde à vue d'un journaliste et perquisition

Communiqué du SNJ National



AutoPlus, garde à vue d'un journaliste et perquisition
Le Syndicat National des journalistes (SNJ), tient à stigmatiser la nouvelle grave entorse à la protection des sources des journalistes survenue ce 15 juillet à « Auto Plus ».
Le magazine a fait l’objet d’une très longue perquisition et un de ses journalistes est en garde à vue. Des ordinateurs ont été fouillés, des disques durs copiés et des accès aux serveurs effectués.

La raison de cette procédure, pour le moins choquante, est une plainte déposée par le constructeur Renault après la diffusion de photos d’un modèle de sa Mégane.
C’est pourtant une des spécialités de ce journal que de donner en « scoop » des informations dans son domaine.

La plainte de Renault ne viserait pas directement « Auto Plus » mais à identifier ses sources.
C’est intolérable que les journalistes soient traités comme des criminels alors qu’ils exercent simplement leur profession d’Informer.

La garde à vue de Bernard Thomas ne peut donc avoir pour objectif que de faire pression sur lui afin de le contraindre à lâcher ses sources.
Le SNJ est totalement solidaire de son confrère et entreprend toutes les démarches propres à l’aider dans cette épreuve. Le SNJ apporte aussi son soutien à la rédaction du magazine.

Alors que la France a des années de retard sur la loi et la jurisprudence européennes en matière de protection des sources des journalistes, dispositions qui s’imposent à notre pays, alors même que le Parlement est enfin saisi d’un texte sur la question, des magistrats et enquêteurs continuent à considérer les entreprises de presse comme des lieux où tout est permis.

Pour le SNJ, cette procédure doit être la dernière.

Paris, ce 15 juillet 2008


15 Juillet 2008
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