Nouvelle grille, les gagnants et les perdants



Nouvelle grille, les gagnants et les perdants
La nouvelle grille des salaires, fruit de la grève de 2004, est entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Depuis 2006 et l’accord disparités, nous avons tous bénéficié d’une hausse de salaire mensuelle. Pour certains toutefois, ces augmentations n’ont pas encore permis d’atteindre l’indice de la nouvelle grille. Ils vont donc bénéficier d’un rattrapage : l’augmentation mensuelle apparaîtra dés la paye de mars, avec rétroactivité au 1er janvier.

Qui est concerné par ce rattrapage ? Environ la moitié des journalistes. Dans le détail, ce sont surtout les plus bas salaires (un peu oubliés par la 1ère partie des disparités) qui vont être augmentés. Un Journaliste Spécialisé ayant 5 à 8 ans d'ancienneté dans l'entreprise touchera ainsi 150 euros net de plus par mois. Plus on monte dans la grille, moins l'augmentation est importante.

Quoi de neuf ? La nouvelle grille crée également de nouveaux paliers (GR4, RR4, RE3, etc...) qui vont permettre de ne plus stagner une fois arrivé en haut de l'échelle. Idem pour les Chefs de Service Adjoint, qui pourront continuer à progresser sans devoir attendre de passer Chef de Service. Ils toucheront désormais une prime mensuelle de 180 euros

Comment calculer ? En comparant votre indice actuel à celui de la nouvelle grille, en tenant compte de votre ancienneté à Radio France. Un point d'indice = 1,48 euro brut. Si le nouvel indice est plus élevé que le votre, vous en profitez. Sinon, évidemment, on ne change rien.

Vous n'avez rien touché sur la paie de janvier ? Normal. L'augmentation apparaitra sur la paie de mars, avec rétroactivité au 1er janvier. N'hésitez pas à nous signaler un oubli ou une erreur, ca devient fréquent ces derniers mois sur les fiches de paie.

En résumé, les gagnants sont :
La quasi totalité des Rédacteurs Reporters et des Journalistes spécialisés, la moitié des GR1, RR1 et Chef d'Edition, un tiers des GR2, RR2 et RE1, 15% seulement des GR3, RR3 et RE2.
Les cadres de Locales et de Nationale, coté finances.

Les perdants sont :
Tous ceux à qui leur Directeur avait recommandé de « passer leur tour » cette année en Paritaire, car ils allaient profiter de la nouvelle grille, et qui se retrouvent le bec dans l'eau.
Ceux qui ont touché ces dernières années des promotions pécuniaires (et non fonctionnelles) lors des Paritaires. Elles les privent de ce rattrapage, tout en risquant de ralentir leur carrière.
Les rédacteurs en chefs pour qui la direction promet de faire un grand ménage. Fini les titres pour celles et ceux qui n'encadrent pas dans les faits. Ils seront basculés vers les autres filières (présentation par exemple). Le SNJ a exigé que personne ne perde un centime dans l'affaire (y compris les primes d'encadrements). (Lire le tract "Cadres, la grande arnaque" )

A l'occasion de cette négociation, nous avons également demandé l'application de nos propositions sur le maintien des heures de nuit et de la prime du petit matin pour celles et ceux qui arrêtent la matinale après plusieurs années. La direction renvoie à la négociation sur la Convention Collective mais affirme que ce texte est déjà appliqué au cas par cas. Cela permettra d'éviter les négociations à la tète du client, dans le bureau du Directeur, comme on l'a connu par le passé. A condition bien sûr que ceux qui sont concernés en soient informés et osent pousser la porte de la DRH.


8 Février 2010
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