Multimédia : arrêtons les bouts de ficelle. Embauchons !



Multimédia : arrêtons les bouts de ficelle. Embauchons !
La direction de Radio France a toujours tenté de nous persuader que le multimédia ne nécessitait pas plus de quelques minutes de travail supplémentaires par jour.

Cinq petites minutes permettraient à nos sites d’être à la hauteur de la concurrence ? Si elle y croit réellement, la direction se met le doigt dans l’œil.

Il faut dire que Radio France aime bien l’amateurisme, les bouts de ficelle qui ne coûtent rien.

Quitte à tirer encore un peu plus sur la corde des journalistes mobilisés par leur antenne et aussi par celles des autres chaines du groupe.

Le multimédia est pourtant incontournable aujourd’hui. C’est aussi une chance de développer notre audience, ou au moins de ne pas la décevoir.
L’image n’est pas le son. La vidéo n’est pas le son, pas plus que l’écrit. Un site internet digne de ce nom ne peut se résumer à une pâle copie de l’antenne, quelques photos en plus, prises à la va-vite de la main gauche, pendant que la main droite tient le micro. Cette formule ne marche pas.

Le web nécessite des choix éditoriaux qui lui sont propres, une écriture adaptée, des dossiers fournis, des photos, des vidéos, des liens qui ouvrent les perspectives de nos internautes. Autant d’outils essentiels à un site de service public.

Croire que l’on peut faire un vrai travail journalistique sur internet, sans journalistes supplémentaires, c’est au mieux une illusion, au pire une farce !

Lors du CCE de mars, Jean-Luc Hees et Patrice Papet ont dit qu’ils envisageaient de redéployer un certain nombre d’emplois vers les rédactions. Ce serait parfait si on imaginait faire du multimédia dans 5 ou 10 ans. Mais c’est aujourd’hui que nous avons besoin de ces postes.

C’est pourquoi nous demandons l’embauche de 70 journalistes ! *


Il n’y a pas d’autre alternative pour un grand groupe comme Radio France.

Pas d’autre choix, à l’heure où tant de journalistes en CDD s’interrogent sur leur avenir, sans qu’on leur propose autre chose que des indemnités de licenciement.

Radio France doit faire d’une pierre deux coups !



* Un journaliste par locale (42) + une trentaine pour les chaines nationales (Inter, Info, Culture, Le Mouv)


3 Avril 2010
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