
La nouvelle directrice générale est arrivée à Radio France il y a quelques jours. Catherine Sueur s’est immédiatement attaquée au dossier « économies » ouvert suite à l’annonce de la diminution du budget de Radio France de 0,5%.
Si en Conseil d’Administration Jean-Luc Hees a voulu se montrer optimiste, annonçant que les 0,5% de réduction budgétaire ne représentaient en fait QUE 5,5 millions d’euro, c’est un chiffre bien différent qui nous a été donné par Catherine Sueur lors de la réunion à laquelle elle a convié les organisations syndicales.
Les 0,5% représentent en fait « 23 Millions d’euros de moins en frais de fonctionnement, par rapport à la trajectoire des dépenses ».
Un plan d’économie va donc être mis en place à Radio France. Il s’accompagne d’un certain nombre de « chantiers »* dont les résultats doivent permettre de nouvelles économies et des rationalisations rendant possibles des redéploiements supplémentaires.
Si en Conseil d’Administration Jean-Luc Hees a voulu se montrer optimiste, annonçant que les 0,5% de réduction budgétaire ne représentaient en fait QUE 5,5 millions d’euro, c’est un chiffre bien différent qui nous a été donné par Catherine Sueur lors de la réunion à laquelle elle a convié les organisations syndicales.
Les 0,5% représentent en fait « 23 Millions d’euros de moins en frais de fonctionnement, par rapport à la trajectoire des dépenses ».
Un plan d’économie va donc être mis en place à Radio France. Il s’accompagne d’un certain nombre de « chantiers »* dont les résultats doivent permettre de nouvelles économies et des rationalisations rendant possibles des redéploiements supplémentaires.
Ce plan et ces chantiers visent en grande partie les activités des rédactions. Donc la manière dont les journalistes de Radio France font leur métier et informent les auditeurs.
Alors que les journalistes de la Maison sont considérés comme les journalistes les plus « rentables » de l’audiovisuel public, battant même, sur le sujet, beaucoup de médias privés, la nouvelle directrice générale pense qu’ils peuvent fournir des efforts supplémentaires.
Pour mémoire rappelons que les journalistes des Locales sont également les correspondants d'Inter, Info et Culture et que les nationales s'épaulent en mettant leurs journalistes en commun dès que c'est nécessaire.
Aller au delà, aura deux conséquences : les journalistes devront travailler encore plus, car on demandera à chacun de décliner son sujet pour toutes les chaînes intéressées ; et nos antennes perdront leur spécificité.
Des économies sont également annoncées sur les frais de mission, donc sur le reportage et sur le budget de remplacements des journalistes absents par des CDD –France Culture annonce, par exemple, une diminution de 12%–.
Autre mesure, différente selon les stations : la suppression totale ou partielle de la presse papier. Ici ce sont les hebdos que les journalistes devront acheter eux-mêmes, là-bas ce sont les quotidiens régionaux dont la lecture sera possible uniquement sur le web –quand la connexion internet le permet–.
Egalement à l’étude, en « chantier » comme on dit maintenant : les sports (sous la houlette de Claude Bruillot) ; les bureaux régionaux Toulouse, Lyon et Marseille (c’est Michel Polacco qui tient les ciseaux) ; France Bleu (comment optimiser le maillage territorial c'est-à-dire comment mieux redéployer. En charge Philippe Chaffanjon) ; et comme on vous le disait plus haut « Information et reportage » (Frédéric Carbonne à la manœuvre)
Chacune des personnalités chargées d’un chantier va s’entourer de 10 personnes pour une étude dont les réponses sont annoncées pour… dans deux mois.
Afin de venir en aide à la direction dans son dur labeur de costkiller, et pour tenter d’épargner les coupes claires sur l’information, nous allons nous même répertorier les dépenses indues, les gabegies de tout ordre, les gaspillages que nous nous ferons un devoir de porter à sa connaissance. Nous pourront ainsi juger où il est plus utile de faire des économies…
D’ores et déjà il serait bon que la direction se demande si les journalistes vont accepter ce qu’on prévoit pour eux.
* Les autres chantiers sont consacrés aux formations musicales et aux fictions et documentaires. Ainsi qu’a l’évolution des métiers, les modes de production, le développement des ressources propres et l’ouverture au public de la Maison de la radio