Le 10 avril, à la Saint Fulbert, journée des "précaires", cassons les tabous, parlons de la précarité



Couloir de la DRH
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Les "précaires" font tourner la boutique pourtant, aujourd’hui comme hier, ils sont la dernière roue du carrosse radiophonique.
 
Au fil des ans, la gestion des "précaires" par Radio France s’est professionnalisée, mais le système lui-même reste inhumain puisqu’il exige de jeunes qui ont un niveau BAC + 5 ou 6 qu’ils acceptent –en échange d’une hypothétique possibilité de CDI à Radio France– de "tourner" durant de très longues années dans les différentes stations de Radio France. Avec toutes les répercussions, à la longue, sur la vie personnelle, les attaches, le moral.
 
Une précarité de plus en plus mal vécue par les "précaires" eux-mêmes et dont la durée s’allonge à nouveau, au mépris des textes. Car l’accord, que nous avons voulu et que nous revendiquons toujours, n’est pas respecté. Pensez-vous que publier un "livret d’accueil" du précaire soit compliqué à réaliser ? C’était pourtant un engagement écrit de la direction. Pensez-vous qu’il soit compliqué de confier la gestion du "planning" de Radio France à deux personnes plutôt qu’une seule ? Nous le demandons depuis des années.
 
Un bon moyen de faire avancer la cause des pigistes et des CDD précaires, c’est de communiquer sur leur quotidien. Au sein de Radio France, mais aussi à l’extérieur.  Mais la Saint-Fulbert -journée des "précaires"- n’est pas que cela. Ca doit aussi être l’occasion pour les 750 journalistes titulaires, d’échanger avec les pigistes et les CDD sur leurs conditions de travail. De leur donner plus d’informations. De leur faire sentir que les titulaires sont conscients des difficultés de leur condition.  
 
Cette journée du journaliste précaire à Radio France, nous la voulons comme un rendez-vous pérenne. Une réaffirmation, chaque année, de notre souhait de défendre tous les journalistes. De remettre inlassablement le dossier de la précarité sur la table. A Radio France, dans les différentes instances, mais aussi à l’extérieur, si la nouvelle direction ne prend pas ce sujet à bras le corps.  
 
Alors qu’un nouveau PDG, à peine plus vieux que les précaires les plus anciens, va négocier un Contrat d’Objectif et de Moyens avec l’Etat, il est temps de réduire la précarité et d’investir dans l’humain. Ca doit être l’une des ambitions de Matthieu Gallet.

A la Saint-Fulbert, cassons les tabous, parlons de la précarité, avec les précaires, avec les représentants du personnel, avec l’encadrement. Ce rendez-vous est une première, la suite dépendra de l’action de chaque journaliste de Radio France. Nous comptons sur la mobilisation de tous les journalistes.


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9 Avril 2014
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