La fin d’un monde



La fin d’un monde

Entrer dans la modernité, à Radio France, consisterait à déserter le terrain.

La direction ampute ses équipes. Techniciens, journalistes, PARL, tout est bon pour récupérer des postes.

 

La direction fait semblant de ne pas savoir qu’enlever un journaliste dans une rédaction de sept personnes, c’est casser un équilibre et déconnecter l’équipe du terrain. C’est remettre en cause tout ce qui fait l’atout et la richesse des radios de proximité. Le journalisme de demain ne peut pas être moins de reporters sur le terrain et plus de brèves sur internet.

 

Après Mont-de-Marsan, la direction pioche avec cynisme et sans aucune logique dans les plus petites radios locales du réseau. Un redéploiement aléatoire, en fonction des mutations ou des départs, sans aucune cohérence. Demain, n’importe laquelle des 43 locales du réseau peut-être déshabillée à son tour.

 

Pour Guéret, la fin du monde, c’est aujourd’hui

 

La fin d’un monde où un reportage consistait à aller observer, écouter et rencontrer, là où l’actu se joue. Aucune interview par téléphone ne pourra remplacer ça.

La fin d’un monde où nous  avions le temps de vérifier l’information, en contactant plusieurs sources.

La fin d’un monde où les choix étaient guidés par des objectifs éditoriaux et non par la pénurie des moyens.

 

Le 20 décembre 2012, nous sommes tous des journalistes de Guéret.

La fin d’un monde radiophonique de qualité n’est jamais une fatalité.

 

Le préavis de grève est de 24h à partir du 20 décembre à 00h00.

 




16 Décembre 2012
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