La cocotte-minute va exploser



La cocotte-minute va exploser
La CPS des journalistes s’est ouverte ce matin. Pour le SNJ, il est inconcevable que ce soit la dernière. Parce que c’est la seule et unique fois dans l’année où la direction, tous les directeurs et la DRH, peuvent entendre la voix de la base, celle des journalistes, celle qui parle du vécu, de réalités qui ne dépassent pas parfois le cadre d'une station. Une voix qui met à bas les rumeurs.

Le nombre de problèmes qui détruisaient une Locale, que nous avons mis en lumière grâce à la paritaire, est tellement important qu’il serait trop long de les lister. On ne peut pas comprendre pourquoi la DRH veut se priver de toutes ces informations et nous priver des solutions.

Les adjoints de rédaction sont nés en paritaires, comme l’idée qu’il fallait conserver le bénéfice des heures de nuit. Ne plus pénaliser les mobilités, c’est en paritaire que ça s’est décidé. L’accord « Précaires » n’aurait jamais vu le jour si le problème n’avait pas été abordé en paritaire. Sans paritaire la connaissance globale sera perdue et les injustices vont se multiplier. Quel est l’intérêt de Radio France ?

La connaissance globale, ça permet de comparer. De dire que telle station est à la traîne. Que tel directeur ne propose pas ses journalistes. Que tel service de France Info est globalement moins bien loti que le même à Inter. Nous travaillons pour que les journalistes de Radio France soient traités de la même façon, quelque soit leur station.
Sans la paritaire, même pour des problèmes ne concernant qu’une radio, il faudra en passer par le préavis de grève.

Nous avons l’impression que la direction joue contre son camp. Par méconnaissance ou par idéologie. Ou peut-être par soumission à l’idéologie de la tutelle.
Ce dont nous parlons, ça n'est pas de cogestion : jamais nous n'avons obtenu de mesures quand la direction y était réellement opposée. Ce dont nous parlons c'est d'une gestion en bonne intelligence de la carrière des journalistes. Un outil utile à tous. La plupart des cadres en convient.
Si par idéologie on fait une réforme qui ne rend pas service aux journalistes et ne rend pas service aux cadres, alors on est en train de commettre une grave erreur.

Radio France ne gagnera pas un euro en supprimant cet instrument, elle ne gagnera pas une once d'efficacité.
Si cette idée va à son terme, dans quelques années, le malaise grandira au sein des services et des rédactions, et la cocotte-minute chauffera jusqu'à exploser.
Parce qu’il n’y aura plus de soupape de sécurité.


Plusieurs autres communiqués ont été diffusés durant cette paritaire :

> France Inter, le navire prend l'eau

> Commission paritaire : parole de cadres

> ainsi qu'un SNJ Flash spécial Paritaire



22 Novembre 2010
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