Ici, on parlera des municipales plus tard



Elles sont peu nombreuses mais leur choix nous interpelle. Au moins 7 des 44 locales de France Bleu ne prévoient pas d'organiser de soirées électorales. "C'est une formule qui a vécu", disent les uns parmi ceux qui ont pris cette décision. "Cela permettra de débloquer des fonds pour faire du web, disent d'autres, et de faire des matinales spéciales avec plus de monde." Une tentative de justification qui semble plutôt cacher un manque d'envie.
 
Comment revendiquer la proximité de France Bleu en attendant le lendemain pour donner les résultats de la principale élection locale sur notre antenne ? Comment s'afficher comme LE média du local si nous diffusons de la musique ou même une soirée nationale ? Comment rester incontournables si on laisse nos concurrents – radios privées ou télévisions locales – organiser la soirée électorale à notre place ?
 
En renonçant à cette proposition, nous invitons nos auditeurs à aller écouter ce qui se fait chez nos concurrents du privé qui parfois ont moins de moyens que nous.
 
Cette décision est d'autant plus incompréhensible que les rédactions seront mobilisées de toute façon ces soirs-là. Et qu'on ne nous dise pas que c'est une question de budget, France Bleu a bien su trouver de l'argent pour faire le 100% sports en urgence.
 
Supprimer ces soirées, c'est aussi oublier l'émulation qu'elles créent dans les équipes, tous métiers confondus. Et rien que ça, ça devrait motiver les directeurs !
 
Enfin, à l'heure où on nous demande de faire du web et de la télévision, ces choix soulèvent à nouveau l'interrogation : la radio est-elle toujours la priorité de France Bleu ?
 
Il est encore temps de réagir et de réaffirmer la place du service public de la radio locale.


8 Février 2020
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