France Bleu : la direction déraille



Après la journée malvenue "Tous vaccinés", après une interview d’Emmanuel Macron inappropriée, voici les 40 ans du TGV imposés à toutes les locales, ce vendredi 17 septembre.  

Si personne ne remet en cause le bien-fondé de réaliser des sujets sur l'anniversaire de la grande vitesse – à condition toutefois de respecter la date réelle et non de s’accrocher au wagon de la communication SNCF – il est totalement incompréhensible que cette opération de marketing soit imposée à tous en locale, jusque dans les formats (invité et reportage obligatoires).
 
Comment "fêter" le TGV dans des stations qui n’ont jamais vu le bout d’une rame à grande vitesse ou dans celles qui se contentent de voir les rames… à vitesse normale ?
 
Et là où il y a bien un TGV, aura-t-on le droit de parler des dessertes qui se réduisent depuis dix ans ou des temps de parcours qui s’allongent ?  
 
Cette opération est une nouvelle fois mal vécue dans un grand nombre de stations et elle creuse le fossé entre les équipes de terrain et la direction du réseau, obnubilée par le marketing d’antenne. Elle ajoute au sentiment d'un nombre croissant d'équipes de perte de sens dans leur travail. Elle déstabilise une nouvelle fois les cadres non consultés et obligés de répondre à une injonction parisienne.
 
Plus France Bleu met l'accent sur ses programmes nationaux, plus les sondages sont mauvais.

Quand la direction de France Bleu comprendra-t-elle que le réseau a besoin de retrouver du local, plutôt que des journées identiques pour tous ? Que les cadres de chaque station sont capables de concevoir localement des programmes, des infos et des opérations spéciales adaptées à leur territoire ? Que tout diriger de Paris, imposer, caporaliser, c'est l'inverse de la proximité ?
 
Nous ne savons plus comment le dire : la direction de Radio France doit réagir.  Les personnels sont inquiets.
 
 


15 Septembre 2021
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