France Bleu à contre-sens de l’histoire



Vous avez dit "proximité" ?
Vous avez dit "proximité" ?
Des études l’ont montré, les élus le constatent et la crise sanitaire et économique que nous traversons l’a confirmé : il y a une demande de proximité et de local de la part des citoyens.
 
Nos concurrents l’ont bien compris. Il y a les gros moyens déployés sur le web par la presse quotidienne régionale ; il y a les  radios locales privées qui font de plus en plus de local et rencontrent de beaux succès d’audience (et pendant le confinement, elles étaient là, elles !) et puis les groupes audiovisuels s’y mettent aussi, en témoigne le développement massif de BFM en régions.

 

Dans ce contexte, que fait France Bleu ?


 
Le réseau se replie et réduit à nouveau la voilure sur les émissions locales. En cette rentrée, nos stations perdent encore 2 à 3 heures de programmes, avec une prise en main imposée par la tête de réseau sur le 12h08-13h et sur le 14h-16h. Il ne reste que quelques fenêtres de 40 secondes qu’il est toujours possible d’occuper pour faire semblant, avec deux-trois mots de météo.
 
Que faut-il faire pour que la direction de France Bleu - enfermée dans ses bureaux pour ne surtout pas écouter ce qui remonte du terrain - comprenne enfin qu’elle fait fausse route ?
 
Les sondages sont très mauvais, et ce depuis plusieurs saisons. Et à chaque fois, la seule réaction est de supprimer encore du local et d’appauvrir ce que nous proposons à nos auditeurs.
 
Aujourd’hui France Bleu n’est plus un réseau de radios locales, avec leurs particularismes et leurs connaissances du terrain, mais une chaîne nationale qui décroche en local. Incroyable, alors que France 3 commence à renoncer à ce modèle qui ne fonctionne plus !
 
Comment accepter des sondages qui placent France Bleu à 6,1% d’AC, et même à 5,3% sur la toute dernière vague ? La direction a beau jeu de se réjouir de voir 20 stations augmenter, mais c’est sans commune mesure avec les chutes des autres et surtout, elles sont loin de rattraper les baisses accumulées depuis trois ans. Qu’il est loin le rêve d’atteindre les 8% !
 
Cette rentrée est donc faite de découragement à France Bleu.
 
La direction de Radio France doit ouvrir les yeux, faire un bilan objectif des résultats de la direction de France Bleu et du mal-être des équipes en locales. Et elle doit réagir, car aujourd’hui les salariés se sentent menacés.
 


9 Septembre 2020
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