Faut-il poser les claviers ?



Faut-il poser les claviers ?
La négociation "nouveaux médias" a commencé le 28 mars. Elle devait permettre de donner un cadre clair au principe "tous contributeurs" que la direction veut inscrire dans les textes. Avec ce principe chacun devrait travailler pour la radio, comme pour le web.
 
Dix mois après, la négociation est loin d’être terminée et pour deux raisons. D'abord la direction l’a ouverte à toutes les professions, alors que seuls les journalistes sont concernés par les problèmes de temps de travail et de droits d’auteur. Ensuite, craignant l’échec, la DRH a interrompu les réunions durant 4 mois... histoire de faire en sorte que le site de France Bleu soit lancé avant la fin de la négociation ! 
 
Peut-on accepter un passage en force de la direction ?
 
Et la Direction enfonce le clou, en publiant un poste de matinalier à Toulouse accompagné d’une obligation d’alimenter le site de France Bleu. Un passage en force au moment même où la négociation reprend enfin.
 
Sur le fond, à quelques jours seulement* du démarrage du nouveau francebleu.fr, nous n’obtenons toujours aucune réponse sur le volume de travail supplémentaire demandé aux journalistes des locales. Fera-t-on moins de radio pour trouver du temps pour les nouveaux médias ? « Il suffira de mieux s’organiser », nous dit-on…
 
Seule certitude, de l'aveu même des Directeurs de chaîne : le "tous contributeurs" ne concernera que les journalistes de Bleu. Pour Inter, info et Culture, le "volontariat" restera la règle.
 
Nous sommes des journalistes professionnels et responsables. Nous n'ignorons pas l’importance des nouveaux médias et nous savons comment cela fonctionne.
Il y a les brèves du matin (avec du son, SVP), les mises à jour tout au long de la journée, plus la petite info urgente qu'il faut mettre en ligne et annoncer sur twitter −car évidemment il y a aussi les réseaux sociaux−, et les photos, car les brèves sont tellement plus jolies lorsqu’elles sont illustrées…
 
Quant à l’aide des journalistes web régionaux, elle sera partielle, car la direction n’a prévu aucun budget pour les remplacer.
 
La question aujourd’hui est donc de savoir si dans ces conditions les journalistes peuvent alimenter le nouveau site internet le 30 novembre. Faute de cadre légal ne faut-il pas poser les claviers... et continuer de faire ce pour quoi un journaliste de Radio France est payé : de la radio.



16 Novembre 2012
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