Convention collective : la direction nous conduit dans l'impasse



Convention collective : la direction nous conduit dans l'impasse
D’abord les employeurs dénoncent l’avenant des journalistes.

Ensuite la DRH ouvre la négociation sur le nouvel accord collectif en partant du texte le plus effrayant possible, pour ensuite faire passer pour des avancées tous les moins-disants.

Tout au long de la négociation, les syndicats ont tout tenté pour améliorer le texte de la direction.
Les organisations syndicales ont fait des concessions gigantesques. En échange, ils ont demandé le maintien d'un niveau salarial équivalent à notre grille actuelle et de permettre aux syndicats de continuer de défendre les journalistes.
La direction a été sourde. Totalement sourde à toutes les propositions.
Elle a imposé un calendrier intenable, puis a mis fin aux discussions sans se donner toutes les chances d'obtenir un accord. Il lui suffisait pourtant de proroger notre convention actuelle de quelques semaines. Elle ne l'a pas fait, et cela en dit long sur ses intentions réelles.

Enfin, il y a quelques minutes la direction a publié un TEXTO annonçant que les journalistes étaient désormais sous le régime de la Convention nationale des journalistes et des « avantages acquis », ce qui veut dire en quelque sorte que tout ce dont vous avez déjà bénéficié ne peut plus vous être refusé.
La direction écrit également qu’elle « doit réfléchir à ce que devront être les règles de demain ».

Nous connaissons une seule règle : celle de la justice et de la parole donnée.

Notre Pdg -qui se dit d’abord et toujours journaliste-, lors de chaque rencontre avec les salariés ou avec les syndicats a juré la main sur le cœur que le nouveau texte serait « mieux » que le précédent. Il y a encore quelques jours, il s’engageait à « ne pas grignoter nos avantages ».

Aujourd’hui Jean-Luc Hees s’adresse à nous, les 700 journalistes de l’entreprise de presse qu’est Radio France pour nous dire, via ce TEXTO, qu’il a été bien gentil avec nous mais que c’est fini.

Le SNJ redit à cette direction, comme il l’a fait tout au long de ces derniers mois, qu’il ne peut pas et ne pourra jamais signer un texte instaurant volontairement une modération salariale et un abaissement des droits des journalistes.

Le SNJ va donc se retourner vers les journalistes pour qu’ensemble, par tous les moyens possibles, nous demandions à Jean-Luc Hees, notre Pdg, de respecter enfin sa parole.


9 Février 2011
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