Ce que nous dirons au médiateur



Ce que nous dirons au médiateur
Un Comité central d'entreprise malheureusement avorté, un médiateur désigné : et après ?

Dans la grande confusion qui, au 22ème jour de grève, plombe les antennes et parfois l'ambiance, que dire, sur le fond, du "plan stratégique" du PDG et de la tutelle ? De ce qu'on en connaît, de ce qu'on en suppose, de ce qu'on peut en craindre ?
 
Seule certitude à l'heure actuelle : la direction et l'Etat veulent supprimer 380 postes à Radio France.
C'est en soi inacceptable. Car 380 postes, c'est énorme.
Ramené à la rédaction - et seulement à la rédaction - de France Inter, c'est 10 journalistes en moins. 13 à France Info. 4 à France Culture. Près d’une trentaine à France Bleu, si la jauge approche bien les 10% des effectifs. 
Ces chiffres ne sont pas une vue de l'esprit. Ils circulent. Des listes de salariés seraient prêtes. Info ? Intox ? Qui sait ?
 
Comment l’État compte-t-il financer le plan de départs volontaires ? A quelle hauteur ? Selon quel calendrier ?
Qui sera concerné ? Que se passera-t-il si la direction ne trouve pas de volontaires ? Ou des volontaires plus jeunes qu'elle ne l'envisage ?
Quelle sera l'étape d'après ? Une "newsroom" à Paris ? Encore plus de syndication pour les locales ? Bref : l'uniformisation des antennes, pour des motifs purement comptables ?
 
Nous avons un urgent besoin de réponses. Mais aussi la volonté très ferme d'adresser ce message à nos dirigeants : nous ne signerons aucun chèque en blanc. Quelles que soient les qualités du médiateur qui nous sera envoyé.
 
En attendant sa désignation, et l'ouverture de vraies négociations, le SNJ lève le préavis de grève, préventivement déposé pour ce vendredi 10 avril, mais appelle tous les journalistes à rester mobilisés



9 Avril 2015
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