
Nos radios ne sont pas menacées, elles sont condamnées à terme. La tutelle, c’est à dire l’état par la voix de son chef, a programmé son extinction par l’épuisement de leurs ressources.
Le Président de la République a annoncé le 8 janvier la fin des recettes publicitaires, et le 27 mai le refus de toute indexation de la redevance, donc sa baisse mécanique au rythme de l’inflation. La seule hypothèse de survie passe donc désormais par un vague financement des télés et radios publiques par leurs concurrents privés, via des taxes à définir, autant dire de la fumée.
A ce stade, ce qui
s’engage est donc l’amenuisement, puis la disparition pure et
simple de l’audiovisuel public. Le chantier a déjà
commencé. France 2 et France 3 ont déjà perdu des millions
en recettes publicitaires qui ne rentrent plus. RFI a déjà
été séparée, de fait, de la convention collective
qui nous unit, par le biais d’un amendement voté dans la loi de
modernisation économique. Et dans le cadre de sa fusion avec France 24,
ses budgets vont servir à boucher les trous des télés
publiques.
Quant à Radio France,
nous ne savons toujours pas comment seront remplacés les 40 millions de
recettes publicitaires, qui équivalent à 10 locales ou à
la rédaction de France Info !
Le démantèlement n’est pas une
hypothèse. Il est en cours. Il se passe sous vos yeux, au grand
jour !
La tutelle est sûre de son
fait. Elle est certaine que nous ne bougerons pas. Que vous serez passifs. Que
vous êtes résignés. Qu’il n’y a plus de
résistance. Que la voie est libre.
Ce sentiment du tout permis, il
n’agite pas que la tutelle politique. Notre Direction en est aussi
persuadée. Croyez-vous qu’elle aurait osé proposer son
incroyable augmentation générale de 0,25%, une année
d’inflation à 3,3%, si elle n’était pas
certaine de cette résignation ?
Réagissez !
Tracez la
limite du tolérable et de l’intolérable.
Si cette
grève est puissante elle fera réfléchir, et
l’histoire continuera.
Si elle est
un échec elle sera conclusive, et ils feront ce qu’ils voudront.