Au "Monde", journalistes espionnés, démocratie bafouée !


Oui, les services de l'Etat ont été utilisés contre les journalistes dans l'exercice de leur profession, donc contre la liberté d'informer les citoyens.


Au "Monde", journalistes espionnés, démocratie bafouée !
Oui, des journalistes du "Monde" ont bien fait l'objet d'un fliquage caractérisé de la part de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI).

Oui, cet espionnage a bien été mené pour connaitre et confondre les sources desdits journalistes.

Oui, les services de l'Etat ont été utilisés contre les journalistes dans l'exercice de leur profession, donc contre la liberté d'informer les citoyens. Le ministre de l'intérieur qui évoque un simple "repérage" le reconnait ipso facto.

Oui, la loi du 4 janvier 2010 sur la protection du secret de leurs sources a bien été violée et par ceux-là mêmes qui en sont les garants jusqu'au plus haut niveau.

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession se réjouit aujourd'hui qu'une juge d'instruction commence à lever le voile sur cette véritable affaire d'Etat que représente les saisies de "fadettes" de ses confrères du "Monde". A leurs côtés depuis la première heure, il se félicite avec eux que la vérité fasse son chemin et espère que seront enfin identifiés et confondus les instigateurs et acteurs de ces basses manœuvres dignes des démocraties les plus corrompues.

Le SNJ, défenseur infatigable de la protection des sources des journalistes et principal initiateur de la loi, fait confiance à la justice de son pays pour qu'elle complète, dans le droit fil des décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, les dispositions que le législateur n'a pas voulu y intégrer.

Bien sur, Le SNJ a l'intention de se porter partie civile aux côtés du "Monde" et de ses confrères.

Quant au bilan de la liberté d'Information sous ce quinquennat, il est accablant.

Rien qu'en 2010, plus d'une dizaine d'affaires très graves  qui, toutes visaient des journalistes, sont restées impunies à ce jour : écoutes, saisies de "fadettes, cambriolages, menaces de mort, insultes, diffamations et poursuites en justice chaque fois ce qui était rapporté ne plaisait pas.

La campagne pour l'élection présidentielle et pour les législatives est lancée, nul doute que d'autres "coups pourris" peuvent survenir.

Le SNJ appelle tous les journalistes à être plus vigilants que jamais et à lui communiquer, sans tarder, toutes difficultés rencontrées dans l'exercice de leur mission d'informer au service des citoyens.
 



2 Septembre 2011
Lu 1212 fois





L'actu par Chaîne | Audiovisuel public | Pages Pratiques | S N J | Et aussi | Les accords | Qui sommes nous | Nous joindre | Adhérer