Astreintes* téléphoniques : "Raccrochez c’est une horreur"



Astreintes* téléphoniques : "Raccrochez c’est une horreur"
La direction est venue négocier les mains dans les poches. Pas un texte, pas un chiffre. Alors que des propositions écrites ont été adressées à la DRH par deux syndicats, la direction se refuse à présenter son projet –si elle en a un– et se limite à un tour de table d’un peu plus de deux heures et à l’annonce de deux autres rencontres…

Les questions sur les astreintes étaient pourtant nombreuses.
Qui prend l’astreinte ? Combien de fois par an ? Quelles sont les compensations horaires et financières ? Qui la déclenche ? Avec quel délai de prévenance ? Qui paye le parking de la voiture d’alerte ? Quid des RER, des pigistes, des bureaux ?  Ces questions et nos propositions sont restées sans réponse pour l’instant.

La seule chose que la DRH a bien voulu nous dire c’est que nos prétentions financières sont trop importantes.
Les syndicats ont pourtant proposé des rémunérations raisonnables, nous avons le sens des responsabilités et des réalités : 45 euros brut par nuit ou 120 euros par week-end. Nous nous basons sur les tarifs appliqués à France Télévision et nous sommes en dessous de ce qui se pratique dans les entreprises privées de même taille.

Il est urgent de mettre fin aux disparités entre rédactions et surtout à l’illégalité cultivée par la direction qui profite, depuis toujours, de la conscience professionnelle des journalistes.

Nous avons prévenu la DRH. Elle ne pourra pas refermer cette négociation en imposant de nouvelles exigences, sans une rémunération décente.  Faute de quoi nous demanderons aux journalistes de cesser les alertes.

* Astreinte Le code du travail (article L212-4 bis) définit l'astreinte comme est « une période pendant laquelle le salarié, sans être à la disposition permanente et immédiate de l'employeur, a l'obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d'être en mesure d'intervenir pour effectuer un travail au service de l'entreprise ». Durant cette période le salarié peut vaquer à ses obligations personnelles, mais doit rester disponible pour intervenir en cas de besoin. La période d'astreinte n'est pas assimilée à du temps de travail effectif. En conséquence la période non travaillée entre dans le cadre des temps de repos quotidien et hebdomadaire. Si une intervention a lieu pendant la période d’astreinte, on récupère temps pour temps.


13 Janvier 2012
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