Le blues des matins bleus



Le blues des matins bleus
Le bon sens, la conscience professionnelle des journalistes et la réalité de l'antenne s'imposent dans les matinales de France Bleu. C'est le constat de l'Assemblée Générale du SNJ Radio France qui s'est penchée sur les matinales des 41 locales.

Dans les journaux de la tête de réseau, le tout direct s'est arrêté brutalement : constat d'échec ?

Ailleurs, on préfère oublier certains mélanges désastreux entre le ludique et l'information, les dérapages (doit-on jouer avec le nombre de jours de chômage ? Le pompier cocu doit-il être localisé à l'antenne ?), ont poussé l'encadrement à se poser des questions : le contribuable paie-t-il une redevance pour écouter du poujadisme radiophonique ? Le mélange entre le jeu et l'information est-il nécessaire ?

Et par endroits, on a adapté la "convivialité" dans le respect de chacun, des fonctions, des compétences et des appétences. C’est le cas de quelques directions, parmi les plus éclairées.

D'autres continuent de jouer au laboratoire "chadalien", en appliquant bêtement et avec un zèle excessif, les consignes parisiennes. Le rendu antenne est pitoyable, de la sous-radio périphérique.

Non, un journaliste ne doit pas passer son temps en studio à lancer des horoscopes, des pronostics hippiques et à jouer avec les auditeurs. Il doit avoir le temps de lire la presse, passer des coups de fil pour vérifier des informations, réécrire ses brèves et écouter ses confrères des autres stations.

Non, un bob réalisé par l'animation ne doit pas se retrouver dans les journaux de manière systématique. L'extrait du jardinier, le micro-trottoir des "auditeurs ont la parole" ou l'extrait d'interview d'un animateur de télé n'ont rien à faire dans les journaux régionaux.

Non, le journaliste ne doit pas jouer avec l'information. Il y a d'autres moyens de la mettre en valeur comme par exemple réinvestir le terrain.

Le pire doit cesser au plus vite. La direction doit écouter le jugement des journalistes professionnels au contact du terrain, des auditeurs et de l'information.

Madame Chadal, laissez les journalistes faire leur travail, c'est à dire à informer.
Madame Chadal, le fond, la rigueur et donc la crédibilité demeurent plus important que la forme.
Madame Chadal, arrêtons de jouer avec l'information.

Motion adoptée lors de l’AG du SNJ des 12 et 13 janvier 2009


22 Janvier 2009
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