Promotions des journalistes : Joyeux Noël !



Promotions des journalistes : Joyeux Noël !
En 2005, Radio France comptait 627 journalistes. Cette année là, nous avions bénéficié de 138 mesures en commission paritaire et le NIS était créé.
 
En 2013, nous sommes 100 journalistes de plus. Surprise, le nombre de mesures est resté identique : 140 ! Et il ne faut pas oublier les ZERO % d’augmentation générale de cette année *.
 
Comme si cela ne suffisait pas, la direction cette année a choisi d'inverser le nombre de promotions pécuniaires et fonctionnelles et a accordé donc beaucoup plus d’augmentations à 5% qu’à 7,5% (+ 7,5% sur la prime d’ancienneté), tout en sachant que l'effet de ces promos pécuniaires est littéralement annulé au bout de quelques mois, lorsque les « heureux bénéficiaires » sont des journalistes qui allaient toucher un automatisme. En d'autres termes, la Maison se rembourse... et le journaliste devra attendre trois, quatre ou cinq ans de plus pour espérer une nouvelle (vraie ?) promo.
 
Lorsque que les Paritaires existaient encore, le SNJ pouvait discuter des promotions et refusait systématiquement les pécuniaires avant un automatisme et pour les « petites fonctions ». Nous ne sommes plus présents, la direction en profite. Logique : c’était le but recherché.
 
Au triste bilan des augmentations individuelles 2013, s'ajoute l’échec des promotions des journalistes en mobilité. Malgré les engagements de la direction, lorsque vous êtes entre deux rédactions, pas de promo, même si vous êtes très bon et très en retard dans votre évolution salariale.
 
Par ailleurs, le SNJ avait plaidé pour que les plus « grosses » rédactions de France Bleu soient traitées en conséquence, car à 2 promos par an pour 14 personnes, votre espoir de promotion se résume à une attente de 7 ans. Et la peau de chagrin est encore plus mince lorsque la rédaction concernée se trouve à Paris, avec le coût de la vie que l'on connaît. Pourtant la direction a choisi de ne promouvoir que 2 journalistes à France Bleu 107.1, une rédaction qui compte 18 personnes !
 
Enfin, les injustices individuelles auront été légion cette année. C’est même un record. 
 
Cela s’ajoute à tout le reste et alimente le ras-le-bol général, non seulement sur le plan des salaires, mais aussi quand on constate le peu de considération dont la direction fait preuve concernant les journalistes.

Le refus de négocier

A la disparition de la commission paritaire et l'absence d'augmentation générale, s’ajoutent l'absence de tout accord journalistes depuis plusieurs années, le refus de négocier correctement le multimédia, l'aggravation des conditions de travail pour tous, la précarisation accrue pour les CDD et les pigistes. Et pour couronner le tout, la disparition pure et simple d’un texte conventionnel pour les journalistes (avenant audiovisuel public) remplacé par un texte unilatéralement appliqué par la direction, contrairement aux autres catégories professionnelles de la maison...
 
A aucun moment la Direction n’aura souhaité ou permis que des accords journalistes soient signés. Une première en cinq ans de mandat.
 
Un bien triste bilan, à mettre au passif de cette présidence/direction.
 

* Hasard ou pas, l’arrivée de Jean-Luc Hees aux affaires s'est accompagné d'un durcissement salarial incontestable. De 1% d’augmentation générale annuelle pendant les années 2005 et suivantes, on est passé à 0,4 ou 0,5% par an à partir de mars ou de juillet, ce qui correspond en réalité à  0,2% sur l’année. Ce qui est très très peu mais encore plus que les 0% de 2013...

>>> Lire aussi Commission de suivi, ce qu'il faut en retenir


13 Décembre 2013
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