Les premiers fruits de notre action

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Les premiers fruits de notre action
L'exceptionnelle mobilisation des locales vient de porter ses premiers fruits.

Lors d'une réunion avec l'intersyndicale, ce lundi 30 octobre, la Direction générale a proposé un certain nombre d'avancées.

Côté chiffres : dans son évaluation initiale, le "coût" de la titularisation des trente premiers CDD avait été estimé à 1,15 millions d'euros. La Direction pense, après réflexion, qu'elle peut réduire cette somme de 170.000 euros, et n'exclue pas d'atteindre une "ristourne" de 300.000 euros. Ainsi "le prix" de la déprécarisation des trente premiers ne serait plus de 1,15 millions d'euros, mais de 850.000 euros.

Comment serait financée cette "ristourne" ?

D'abord grâce à un nouveau calcul. Le "coût" du CDD tiendrait désormais compte des frais qui lui étaient versés, et qu'il ne touchera plus en tant que titulaire Ainsi le titulaire "coûterait"-il un peu moins cher. Mais on est encore loin des coûts réels.

Au-delà de l'aspect directement comptable, une nouvelle approche pourrait aussi être proposée.
Il est ainsi admis que la précarité ne doit pas être imputée aux seules locales mais être assumée par l'ensemble de Radio France.

A ce titre, le coût des CDD d'été accordés aux étudiants des écoles de journalisme pourrait ne plus être imputé aux Locales mais être payé par Radio France.

De même, le principe d'un "potentiel de travail garanti" pourrait être proclamé dans les locales. Il signifierait qu'une rédaction ne serait plus obligée de financer le remplacement de certains aléas (salariés partant en congés sans solde, maladies de longue durée, congés parentaux, mutations etc.). En clair, le budget de CDD et de piges ne servirait plus à maintenir l'effectif comme c'est souvent le cas actuellement

L'intersyndicale prend acte de ces hypothèses En signe volonté de dialogue, elle reporte provisoirement les actions annoncées pour le mois de novembre, et notamment la semaine blanche du 6 au 12 novembre.

Cependant, ces hypothèses doivent devenir des réalités. Une nouvelle réunion, à la fin du mois de novembre doit donner des chiffres précis, délégation par délégation.

Plus que jamais restez mobilisés.

La grève interprofessionnelle envisagée pour le début du mois de décembre est toujours en suspens. Elle ne sera levée que lorsque les avancées du 30 octobre seront concrétisées dans les budgets. La Direction a la preuve que l'intersyndicale ne souhaite pas le conflit, puisque certaines actions sont provisoirement levées. Elle doit aussi savoir que notre mobilisation, impressionnante, est suspendue à leur parole. Une déception serait le début d'un conflit majeur.


30 Octobre 2006
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